Il y a quelques semaines, lorsque j’ai entendu le titre de la Série « Maîtresse d’un homme marié », j’avoue que je n’ai pas du tout été intéressée. Mais j’ai vite compris que j’avais tort…
On se demande souvent pourquoi cette série fait tant parler d’elle. Eh bien, elle est très simple la raison. C’est un vrai tremplin au cœur même de la société africaine sous toutes ses facettes, particulièrement un tableau presque réel de la société sénégalaise.
Cette série, créée par la journaliste et bloggeuse Kalista Sy, met en scène la vie de cinq femmes vivant au Sénégal. Chacune a son histoire. Parmi celles-ci, on retrouve Mareme, une jeune Sénégalaise, qui entretient une relation avec un homme marié : Cheick. Un statut de maitresse qu’elle assume avec fierté.
Plusieurs thématiques sont traitées dans cette série. Il y a, entre autres : la condition féminine, la polygamie, le viol conjugal, la violence domestique, les excès des belles mères, le mariage forcé, l’adultère des hommes, l’irresponsabilité…
Parmi les qualités intrinsèques de cette série, il y a les dialogues, le jeu d’acteurs et les costumes.
S’il y a une chose qui captive lorsqu’on regarde cette série, ce sont les dialogues. Les répliques sont bien construites, et je dirai plutôt provocantes. La scénariste a su caractériser chacun de ses personnages à partir des dialogues. Un peu comme une marque déposée de la personnalité de ceux-ci.
Quant au jeu des acteurs, on retrouve des acteurs qui se démarquent invraisemblablement par leur jeu. Une des choses qui rendent crédibles les histoires qui sont racontées dans cette série, c’est l’aisance avec laquelle les différents rôles sont interprétés. Ces acteurs ne sont pas tous forcément connus, mais jouent avec une maîtrise incontestable.
Enfin, mon coup de cœur dans cette série, ce sont les costumes. C’est du haut niveau, avec « Lalla » au top 1. Ce sont des tenues qui, non seulement mettent en valeur l’élégance africaine, mais qui correspondent parfaitement aux acteurs qui les portent.
Toutefois, au-delà de toutes ces qualités, j’ai été dérangée par deux choses particulièrement : le psychologue et la forte présence de placement de produits.
Pour moi, il y a un gros problème de crédibilité avec ce psychologue, qui est en quelque sorte le psychologue de « tout le monde » dans cette série. A croire que c’est le seul psychologue qu’il y a dans la ville. De plus, on sait tous que très peu de personnes consultent un psychologue. Du coup, je pense que c’était un peu le cheveu sur la soupe.
Quant au placement de produits, tout le monde conviendra que c’est un peu de trop. Ce qui casse un peu souvent le rythme du film.
En résumé, on peut dire que dans cette série, chacun y trouve pour son compte : rires, pleurs, jalousie, colère, tendresse, tout est au rendez-vous pour rentrer dans le monde des femmes.
Apres avoir vu cette série, on peut dire qu’il est temps pour les femmes de sortir de leur silence et, ce faisant, se libérer de leurs chaines.

Les femmes de la série. Alors Mesdames, prenez le pouvoir!!!!!
Image: Pg Facebook A+
Belle analyse ! Je suis d’accord sur les aspects abordés. Oui il y a une publicité envahissante et je dirais agressive mais douce dans cette série. Même s’il y a un petit souci de synchronisation à cause de la traduction en Français, les dialogues se suivent. Jusqu’à ce que je ne suive cette série je pensais qu’en Afrique francophone il n’y avait que la Côte D’Ivoire (avec les nouveaux acteurs) qui donne à voir un film de qualité tant dans le scénario et le produit fini. Mais après avoir suivi quelques épisodes de cette série j’ai dit Wow, Nollywood ne fait pas si mieux que ça. Les costumes, l’élégance à la perfection. Bref à part les publicités, c’est du Top. Et à la fin j’ai un petit pincemenet quand je pense à ce qui se passe dans mon pays dans le domaine du cinéma. À quand de pareilles choses au 229?
Très bel article. Entièrement d’accord avec vos remarques. Je vous trouve très pertinente concernant le psychologue. Un peu imbu de lui-même et rigide par endroit. Les psychologues sont généralement souple, laissent aller avant de conseiller.